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ParRémi Declerck

Idesya

Idesya

Vue 3D terrasse paysagère projet Idesya à Belval, Luxembourg

Maitre d’ouvrage : Perrard Development (Eiffage)

Typologie :

Résidentiel / Retail

Localisation : Belval (Grand Duché de Luxembourg)

Architecte(s) : Conception DUA / Exécution BFF

Date : 2021 –

Statut : en cours

Depuis 2000, AGORA développe un quartier urbain moderne sur l’ancien site sidérurgique d’Arcelor-Mittal au sud du Luxembourg. L’un des projets de développement urbanistique les plus ambitieux d’Europe est né ici sur une surface de 120 hectares partagée entre les communes d’Esch-sur-Alzette et Sanem. Là où, autrefois, se tenait la plus grande usine sidérurgique du Luxembourg, grandit aujourd’hui un quartier urbain moderne qui mêle de façon nouvelle travail, études, recherche, logement, commerces et loisirs. À l’avenir, le site accueillera quelque 7 000 habitants et jusqu’à 25 000 salariés, chercheurs et étudiants.  

Perrard Development (Eiffage) développe un tout nouveau projet résidentiel mixte offrant du parking, des commerces, des services et une centaine de logements avec, en toiture, des terrasses vertes privatives, accessibles depuis les appartements. Baptisé Idesya, le projet sera logé sur le Lot 40 du Square Mile en pleine reconversion.

Un accent particulier est mis sur le développement durable et l’économie circulaire, et intègre de l’agriculture urbaine.

Plus d’informations ? https://idesya.lu/

ParRémi Declerck

L’agriculture urbaine, c’est quoi?

Lieux propices à l'agriculture urbaine

Qu'est-ce que l'agriculture urbaine?

L’agriculture est l’ensemble des activités développées par l’homme, dans un milieu biologique et socio-économique donné, pour obtenir les produits végétaux et animaux qui lui sont utiles, en particulier ceux destinés à son alimentation. Cela couvre donc des activités professionnelles à but lucratif et celles non professionnelles, diversité que l’on retrouve en particulier en agriculture urbaine.

Les tendances fortes en agriculture péri-urbaine est le développement de l’agriculture biologique et la commercialisation en circuits courts. L’agriculture intra-urbaine s’exerce, elle, sur de petites surfaces et une caractéristique forte est la dimension sociale. L’agriculture urbaine relie les lieux de production des lieux de consommation.

L’agriculture urbaine reconnecte la ville à la nature et à ses fonctions nourricières. Elle présente de nombreux atouts :

  • Augmente la sécurité alimentaire et la traçabilité
  • Réduit l’empreinte carbone et le gaspillage des ressources naturelles
  • Contribue au besoin alimentaire des villes
  • Améliore le bien être des citoyens urbains
  • Améliore la différentiation et la valeur de l’immobilier
  • Maintient et préserve la biodiversité
  • Contribue à réduire les îlots de chaleur
  • Canalise les eaux de pluie et réutilise les déchets alimentaires
  • Permet l’occupation temporaire d’espaces non valorisés

 

L’agriculture urbaine peut prendre de multiples formes, allant du jardin potager privatif à la ferme urbaine technologique professionnelle. De nombreuses techniques de production existent et se développent pour s’adapter aux villes:

  • hydroponie
  • aquaponie
  • aéroponie
  • culture en bac
  • culture en butte
  • spin-farming
  • etc

De plus, l’agriculture urbaine ne se limite pas à la production alimentaire, et comprend entre autres:

  • éco-pâturage
  • production de biomasse
  • phytoremédiation
  • production de fleurs
  • etc.
ParRémi Declerck

Le crowdlending : un financement alternatif pour les professionnels de l’immobilier

Crowdlending

Le crowdlending: un financement alternatif pour les professionnels de l'immobilier

13/04/2022 – Look & Fin

Accélération de l’inflation, volatilité sur les marchés financiers, flambée des prix des matières premières et une guerre aux frontières de l’Europe prennent désormais le relais de la crise sanitaire. Pour les promoteurs et développeurs immobiliers, cela s’accompagne d’exigences bancaires qui tendent encore à se durcir pour financer leurs projets. Cela se caractérise généralement avec une part de fonds propres plus importante à apporter.

C’est pour cela que les promoteurs immobiliers se tournent de plus en plus vers le crowdfunding immobilierPourquoi? Parce qu’ils qualifient le crowdlending comme source de financement alternative à part entière. Rapidité pour l’obtention des fonds et taux compétitifs pour le financement de leurs fonds propres font désormais de la plateforme de crowdfunding immobilier Look&Fin l’un des partenaires privilégiés de l’industrie. 

Cette  plateforme leader en Belgique a déjà accordé plus de 150 millions d’euros de financements. Les promoteurs Fides Invest,  Brody, Dexin, Groupe MDH, Groupe Nobilé, Groupe Valoptim, B4Immo, Eckelmans, BPS Group, ou bien encore L375, ont déjà fait appel à ses solutions pour le développement de leurs projets. Zoom sur ce mode de financement et ses avantages.

Le crowdlending immobilier en bref

Né dans les années 2010, le crowdlending immobilier permet aux professionnels de l’immobilier d’emprunter des fonds pour financer leurs projets directement auprès de particuliers, via l’intermédiaire d’une plateforme. Celle-ci reste leur unique interlocuteur durant toute la durée du crédit. La communauté de prêteurs de Look&Fin composée de 40.000 membres affectionnent particulièrement le secteur immobilier qu’ils considèrent comme une valeur refuge et renfermant un sous-jacent diversifié. Les projets mis en ligne sur la plateforme Look&Fin se financent en quelques minutes voire en quelques secondes.

Une solution alternative de financement dédiée aux promoteurs

Look&Fin propose au travers de sa plateforme des financements de type “mezzanine” ou “junior” – jusqu’à 5 millions € – qui viennent en complément des banques. Son intervention permet souvent de débloquer le financement bancaire visé. Des groupes plus importants font aussi appel à Look&Fin afin de les aider à financer les fonds propres nécessaires au développement de plusieurs projets menés simultanément.

Le crowdlending immobilier intervient principalement de 2 manières :

  • Le crédit intervient directement dans le financement d’un projet, en complément de la banque, avec une hypothèque de deuxième rang qui fait office de garantie.
  • Le crédit est accordé à un groupe immobilier, ce que l’on appelle du financement ‘corporate finance’. Il intervient alors sur le besoin en fonds de roulement du promoteur en prenant, en contrepartie, une hypothèque de premier rang ou deuxième rang au sein du portefeuille de biens du promoteur.

Pour chaque demande de promoteur reçue, les analystes immobiliers de Look&Fin vont travailler sur une solution adaptée aux contraintes du promoteur, en accord avec la banque et dans le respect de ses exigences. 3 critères de sélection non négociables sont à remplir pour les promoteurs candidats : avoir un minimum de 10 ans d’expérience dans la gestion de projets de promotion, un minimum de 5 projets menés à terme, dont 1 projet avec un chiffre d’affaires supérieur à 2,5 millions € avec une marge historique supérieure à 10%.

Les 3 grands avantages du crowdlending immobilier

  • La bonne gestion des fonds propres

Le crowdlending répond à la problématique des promoteurs : la bonne gestion de leurs fonds propres. Le crowdlending va permettre aux professionnels de l’immobilier de faire appel aux investisseurs particuliers pour compléter le financement d’un projet ou pour restructurer la dette d’un projet en cours. Les fonds Look&Fin vont venir se substituer à leurs fonds propres et les promoteurs pourront libérer des capitaux propres pour démarrer d’autres projets.

  • Une prise de décision rapide

Le crowdlending, permet aux professionnels de l’immobilier d’obtenir des fonds très rapidement. Look&Fin s’engage à rendre sa décision dans trois semaines. Les levées de fonds sur la plateforme se bouclent en général quelques secondes à peine après l’ouverture du dossier.

  • Des taux d’emprunt très compétitifs

En s’appuyant sur des garanties en 1er rang, Look&Fin peut proposer des taux extrêmement intéressants autour de 2 à 3%. Pour les hypothèques de deuxième rang Look&Fin offre un taux aux alentours de 6%, taux qui reflète le risque du dossier et qui permet de répondre aux exigences des investisseurs qui veulent une juste rémunération par rapport au risque pris.

Le crowdlending, un  financement engagé

Début 2022, Look&Fin a annoncé la création de son label “impact”. Un label pour récompenser – avec une baisse du taux d’emprunt – et mettre en avant des professionnels de l’immobilier ayant un impact positif sur l’une des trois grandes catégories que sont “people”, “planet” et “prosperity”:

  • People: des dossiers en lien avec la responsabilité sociale, l’équité sociale, la santé, le cadre de vie, les liens sociaux ou bien encore la convivialité.
  • Planète: des entreprises ou des projets d’entreprise ayant un impact positif sur l’environnement et le cadre de vie, le climat, l’utilisation rationnelle de l’énergie, le respect de la nature et de la biodiversité, le traitement des déchets ou bien encore l’utilisation prudente du territoire.
  • Prospérité: des projets et entreprises qui mettent les technologies et l’innovation au service de la science, pour un développement à dimension humaine et en harmonie avec la nature.

Ce Label est décerné par un comité interne et paritaire aux candidats emprunteurs qui peuvent démontrer leur impact positif.

Professionnels de l’immobilier :  simuler une demande de financement en ligne ici.

ParRémi Declerck

GIEC – impact du réchauffement climatique et des adaptations nécessaires: l’agriculture urbaine fait partie de la solution

Réchauffement climatique

Rapport du GIEC sur les impacts et adaptations nécessaires au changement climatique: l'agriculture (peri)urbaine pointée comme une des solutions pour renforcer la sécurité alimentaire et réduire les GES

07/04/2022

Green SURF a lu pour vous la synthèse du second volet du 6ème rapport du GIEC et vous partage ce qu’il faut retenir en termes de santé et danger alimentaire, ainsi que l’impact que l’agriculture urbaine peut avoir dans ce contexte. Les scientifiques insistent sur la nécessité de prendre au plus vite des mesures d’adaptation, et pointent la grande vulnérabilité de nos agricultures et de nos villes.

Le second volet du 6ème rapport du GIEC est univoque : nous devons agir, maintenant, de manière collective et concertée, à tous les niveaux (pouvoirs publics, secteur privé, associatif, individuel) pour réduire les impacts du réchauffement climatique que l’on ressent déjà et éviter de dépasser les 1,5°C de réchauffement climatique. En effet, au-delà d’un réchauffement planétaire de 1,5 °C, certaines mesures d’adaptation aux changements climatiques fondées sur les écosystèmes perdront de leur efficacité en termes de bénéfices pour les populations, car ces écosystèmes ne parviendront plus à s’adapter. Les preuves scientifiques cumulées sont sans équivoque : le changement climatique est une menace pour le bien-être humain et la santé de la planète. Et aujourd’hui, environ 3.3 à 3.6 milliards de personnes, soit la moitié de la population mondiale, vivent dans des contextes vulnérables au changement climatique.

Ce nouveau rapport se focalise sur les interactions entre changement climatique, écosystème (incluant la biodiversité) et l’activité humaine. Alors qu’aujourd’hui ces interactions, à cause de l’activité humaine, forment un cercle vicieux, le rapport explique qu’il nous reste une courte fenêtre de temps pour en sortir. Le rapport détaille les impacts et actions à prendre à court (d’ici 20 ans), moyen (d’ici 40 ans) et long (d’ici 80 ans) terme. L’agriculture urbaine est à plusieurs reprises indiquée comme outil de sécurité alimentaire, mais aussi comme moyen de réduire les émissions de CO2 dans la production et l’acheminement de nos aliments. Le système alimentaire dans son ensemble est en effet à lui seul responsable d’un tiers des émissions anthropiques mondiales de gaz à effet de serre.

L’élément clé dans ce changement c’est nous, être humain : de même que nous sommes la cause du changement climatique et donc de ses impacts, nous pouvons (et devons) le contenir pour faire en sorte de ne pas dépasser le seuil critique : un réchauffement de 1,5°C (par rapport à l’ère pré-industrielle située entre 1850 et 1900). Un réchauffement de 2°C n’est pas acceptable car il aurait des impacts irréversibles et nous amènerait dans un cercle vicieux de réchauffement, dégradation et perte d’espaces vivables.

Les trajectoires actuelles des systèmes alimentaires conduisent à la perte de biodiversité, à la dégradation des écosystèmes terrestres et aquatiques, sans pour autant assurer la sécurité alimentaire et la nutrition, ni fournir des moyens de subsistance durables et sains à de nombreuses personnes.

Le réchauffement climatique crée des risques pour la santé et la production alimentaire : la chaleur et la sécheresse augmenteront les pertes soudaines de production alimentaire, et ces dernières seront exacerbées par les pertes de productivité du travail dues à la chaleur. Ces impacts interdépendants augmenteront les prix des denrées alimentaires, réduiront les revenus des ménages et entraîneront des risques sanitaires de malnutrition et de mortalité liée au climat en cas de faible adaptation aux changements.

L’agriculture urbaine et périurbaine est présentée comme une stratégie efficace d’adaptation au changement climatique dans différents contextes. Afin de faire face aux effets du changement climatique, le renforcement des systèmes alimentaires régionaux doit devenir une partie explicite des politiques urbaine et régionale, déjà testé dans de nombreuses villes à travers le monde. Le renforcement des systèmes alimentaires locaux et régionaux doit tenir compte des limites et des compromis : l’agriculture urbaine ne peut assurer la sécurité alimentaire dans les zones à forte croissance démographique. Si besoin, le commerce international peut compenser les défaillances du système régional dues à des événements extrêmes ou à d’autres chocs climatiques.

Maximiser les avantages de l’adaptation et de la résilience des NBS (solutions fondées sur la nature) pour la production et la sécurité alimentaires suggère la nécessité d’embrasser la multifonctionnalité de l’agriculture urbaine plutôt que de la considérer uniquement comme une production alimentaire.

Le GIEC indique également qu’un changement de notre alimentation est nécessaire : réduire sa consommation de protéines animales, privilégier les aliments locaux et de saison. Tout un programme donc. Le changement de régime alimentaire – dans les régions où la consommation de calories et d’aliments d’origine animale est excessive, au profit d’une part plus importante d’aliments d’origine végétale, d’une plus grande diversité alimentaire et d’une réduction de la consommation d’aliments d’origine animale et d’aliments malsains (tels que définis par des groupes scientifiques comme EAT-Lancet) – présente des avantages 1) en termes d’atténuation et d’adaptation au changement climatique, 2) en termes de réduction de la mortalité due aux maladies non transmissibles liées à l’alimentation, 3) de santé, 4) de biodiversité et 5) d’autres co-bénéfices environnementaux. 

Si le développement agricole contribue à la sécurité alimentaire, l’expansion agricole non durable, due en partie à des régimes alimentaires déséquilibrés, accroît la vulnérabilité des écosystèmes et de l’homme. De plus, cela entraîne une concurrence pour les ressources en terre et/ou en eau. Il faut donc soutenir l’agriculture, urbaine et rurale, mais pas n’importe laquelle. Les fermes et les jardins communautaires et institutionnels en plein air sont mieux placés pour fournir un accès accru à une alimentation saine à ceux qui en ont besoin.

L’agriculture et la sylviculture urbaines peuvent améliorer la nutrition et la sécurité alimentaire, le revenu des ménages et la santé mentale des agriculteurs urbains, tout en atténuant certains des effets du changement climatique, comme les inondations et les glissements de terrain (en stabilisant le sol et en réduisant le ruissellement, par exemple), la chaleur (en fournissant de l’ombre et par évapotranspiration) et en diversifiant les sources de nourriture en cas de sécheresse.

    En outre, les scientifiques pointent que des atténuations faibles ou moyenne du climat ne sont pas suffisantes, voire contre-productives. Les initiatives donnant la priorité à la réduction immédiate et à court terme des risques climatiques réduisent les possibilités d’adaptation transformationnelle. De fait, les actions qui se concentrent sur les secteurs et les risques de manière isolée, sur les gains à court terme, conduisent souvent à une maladaptation si les impacts à long terme de l’option d’adaptation ne sont pas pris en compte. La mise en œuvre de ces actions inadaptées peut aboutir à des infrastructures et des institutions qui sont rigides et/ou coûteuses à modifier et ainsi freiner des solutions d’adaptation au changement climatique valables à long terme. En d’autres termes, il ne faut pas de demi-mesures.

Il faut donc opter pour des solutions d’adaptation efficaces associées à des politiques publiques favorables. Elles seules amélioreront la disponibilité et la stabilité des aliments et réduiront le risque climatique pour les systèmes alimentaires tout en augmentant leur durabilité. Les options efficaces comprennent l’amélioration des variétés, l’agroforesterie, l’adaptation communautaire, la diversification des exploitations et des paysages, et l’agriculture urbaine.

Les conditions favorables sont essentielles pour mettre en œuvre, accélérer et pérenniser l’adaptation des systèmes humains et des écosystèmes. Il s’agit notamment de l’engagement et du suivi politiques, des cadres institutionnels, des politiques et des instruments assortis d’objectifs et de priorités clairs, de l’amélioration des connaissances sur les impacts et les solutions, de la mobilisation et de l’accès à des ressources financières adéquates, du suivi et de l’évaluation, et des processus de gouvernance inclusifs. En d’autres mots, il est temps que nos politiques passent des paroles aux actes et choisissent réellement le réchauffement climatique comme préoccupation première !

    Les impacts observés, les risques projetés, les niveaux et les tendances de la vulnérabilité et les limites de l’adaptation montrent que l’action en faveur d’un développement résilient au climat à l’échelle mondiale est plus urgente que ce qui avait été évalué dans le rapport précédent. Des réponses globales, efficaces et innovantes peuvent exploiter les synergies et réduire les compromis entre adaptation et atténuation pour faire progresser le développement durable. Il ne faut pas attendre que ces réponses viennent d’ailleurs, nous pouvons chacun à notre niveau avoir un impact. Le rapport le rappelle, il faut en effet une action à tous les niveaux : politique, privé, associatif et individuel.

ParRémi Declerck

Interview de Candice Leloup, CEO de Green SURF

Portrait de Candice Leloup, CEO et co-fondatrice de Green SURF

Interview de Candice Leloup, CEO et co-fondatrice de Green SURF

Peux-tu te présenter en quelques mots ?

Je suis CEO de Green SURF, bureau d’étude spécialisé en agricultures urbaines. J’ai 49 ans, je suis Ingénieure agronome spécialisée en aménagement du territoire – faculté de Gembloux Agro-Bio Tech. Je me suis également formée par la suite en RSE [Responsabilité Sociétale des Entreprises] à l’école des Mines de Paris. Après 15 ans de travail en consultance sur des projets de transformation de processus et outils métiers, j’ai créé ma propre entreprise, Green SURF.

Qu’est-ce qui t’a amenée à créer ta propre entreprise ?

Le hasard de la vie (rires). Je cherchais à l’époque à changer d’activité et j’ai renoué avec un ami de l’université, Haïssam Jijakli, devenu depuis professeur à la Faculté de Gembloux Agro-Bio Tech et directeur du Centre de Recherches en Agriculture Urbaine. Il cherchait justement LA bonne personne pour créer une spin-off en agriculture urbaine tandis que de mon côté, je souhaitais revenir à quelque chose qui fasse sens en termes de développement durable. Ma famille m’a également beaucoup soutenue et encouragée à créer ma propre société, à sauter le pas, ce qui, je m’en suis rendue compte par la suite, était quelque chose que je souhaitais faire depuis longtemps. J’y réfléchissait sans que cela ne soit concret, en considérant 3 sujets qui représentent à mes yeux les 3 grands besoins humains : se nourrir, se loger et être en bonne santé. Notre approche de l’agriculture urbaine englobe justement ces trois points : elle crée de l’alimentation en circuit-court, peut être intégrée dans des projets de logement (mais également de bureaux, de commerces et projets mixtes) et a un impact positif sur la réduction du stress, l’ancrage dans le temps, le rapport à l’autre et le bien-être.

Pourquoi créer ta propre entreprise te tenait à cœur ?

Je voulais créer quelque chose à ma manière et sur base de valeurs que je ne retrouvais plus dans mon travail. C’est-à-dire un management centré sur l’humain et qui se préoccupe de l’impact de notre métier sur notre planète. Il est important de continuer à faire du business, mais de manière durable. Or, dans mes fonctions précédentes, seule la réussite économique était mise en avant, ce qui n’est pas suffisant.

Ça n’a toutefois pas été facile ! J’ai beaucoup douté avant d’oser me lancer. Je doutais d’avoir toutes les connaissances nécessaires pour créer ma propre entreprise. Je pensais qu’il fallait connaitre la vente, la R&D, le marketing, la communication, le droit au travail, la fiscalité, etc. Heureusement, j’ai réalisé que si on attend de pouvoir tout faire soi-même, on ne fera jamais rien.

Il faut se lancer et apprendre ! Ce qui compte c’est admettre qu’on ne peut pas tout savoir pour pouvoir agir : soit en se formant, soit en s’entourant des bonnes personnes.

Les entrepreneur.e.s ne sont pas des surhommes ou surfemmes qui sortent d’écoles d’entrepreneur.e.s. La majorité des entrepreneur.e.s sont chefs de TPE ou PME qui apprennent au jour le jour.

Être CEO chez Green SURF, ça veut dire quoi ?

En tant que CEO de Green SURF, je veille tous les jours à ce que nos valeurs, notre vision et mission transparaissent, que ça soit au travers de nos offres, de mon management, etc. Cela revient à mettre un peu de moi dans Green SURF en fait [rires]. Être CEO c’est aussi innover, apporter des solutions durables à nos clients et à mes collaborateurs. C’est faire différemment de ce que j’avais vécu pour que cela soit plus durable et collaboratif. Ce que j’aime particulièrement faire c’est de repousser les murs en douceur, sortir mes collègues de leur zone de confort tout en gardant les objectifs que nous nous sommes fixés en ligne de mire. C’est comme faire de la voile : la ligne droite n’est pas toujours le meilleur moyen pour atteindre la destination ; il faut pouvoir s’adapter aux éléments extérieurs car on ne peut pas tout anticiper.

Au quotidien, être CEO c’est surtout être un chef d’orchestre, couteau-suisse. En effet, je pars du principe que, comme j’ai une bonne équipe, mes collaborateurs font mieux que moi de nombreuses choses. Je fais donc le « reste », du moins au quotidien. Je suis de fait très fière d’avoir rassemblé autour de moi une belle équipe, avec des profils très différents, qui sont soudés, qui m’apportent beaucoup au jour le jour.

Ce que j’essaie d’amener à travers Green SURF c’est ma manière à moi de recréer le paradis, soit une vision du monde dans lequel je souhaite que tout un chacun puisse vivre : un lieu où l’on se sente en sécurité en termes de bien-être, où il y a une sécurité alimentaire, un lieu qui n’est ni trop chaud ni trop froid, où l’on a envie de vivre et de partager. Un endroit qui nous apporte tout ce dont on a besoin.

Qu’est-ce que cela fait d’être une femme CEO dans un secteur (Immobilier) très masculin ?

J’ai toujours évolué dans des milieux très masculins, tant durant mes études que mes différentes expériences professionnelles. Par contre je n’ai jamais considéré qu’être une femme faisait une différence. Cela fait une différence uniquement dans le regard des autres alors qu’à mon sens cela ne devrait pas en faire.

Peut-être qu’être une femme entrepreneur apporte une vision différente sur certains sujets ? Je ne me suis jamais posé la question en ce sens. Ce sont plutôt les différents caractères qui créent une différence, pas le genre. Peut-être qu’en étant femme on assume plus facilement d’avoir des failles car nos éducations ont été différentes ?

Pour ma part, mes parents n’ont jamais fait la différence entre mon frère et moi. Au contraire, ils m’ont toujours répété que je devais être autonome et que si j’avais envie de faire quelque chose, c’était à moi de le faire. D’ailleurs si on devient entrepreneur c’est pour avoir une certaine liberté d’agir, pour faire les choses.

 

ParRémi Declerck

Recherche maraicher / porteur de projet (Bruxelles)

Mobilis

Appel à manifestation d'intérêt

Le projet Mobilis est un lieu multifonctionnel orienté vers l’expérience client. Ce lieu se veut une vitrine de la stratégie environnementale de D’Ieteren, un projet pensé dans la circularité dès sa conception :

  • Une grande flexibilité pour suivre les besoins d’évolution des fonctions du bâtiment
  • Une structure pensée pour durer minimum 100 ans
  • La récupération des matériaux du site actuel
  • Un bâtiment zéro énergie à l’usage normal, et une énergie autoproduite et renouvelable (géothermie et photovoltaïque)

Dans ce cadre, l’aménagement de la toiture est envisagé comme un lieu convivial ayant un potentiel de production maraichère et offrant un lieu de restauration.


Appel à candidature-MOBILIS

MOBILIS-Formulaire

ParRémi Declerck

Quand le bâtiment nourrit la ville

Quand le bâtiment nourrit la ville

23/08/2021 – Agora.lu

Un nouveau concept verra bientôt le jour à Belval : « NEST », un bâtiment où cohabiteront logements, bureaux… et ferme urbaine. Son ambition ? Rendre à la ville sa vertu nourricière et au quartier une partie de son autonomie alimentaire. 


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ParRémi Declerck

Municipalia – Salon des Mandataires – 30/09 et 01/10 au WEX

Municipalia - Salon des Mandataires 2021

Rendez-vous le 1er octobre à 15h au Palais 3 pour une conférence en collaboration avec nos partenaires de l’ULg : Agriculture urbaine : plus-value économique, sociale et environnementale pour ma commune.

La conférence mettra en évidence les clés de réussites de projets d’agriculture urbaine en fonction de leurs objectifs. L’attention sera aussi portée sur les freins observés sur le terrain avec des proposions de solutions. L’occasion de faire le point sur les sujets suivants :

  • État des lieux en Wallonie
  • Le projet européen GROOF
  • Exemples inspirants
  • Questions-réponses

Municipalia, c’est aussi et surtout l’occasion d’enfin se revoir en présentiel, d’échanger sur vos projets, ou tout simplement de boire un verre ensemble #chaleurprofessionnelle.

Vous souhaitez que l’on se retrouve sur place ? Contactez Camille Herben : c.herben@green-surf.com


Municipalia

ParRémi Declerck

Realty – 21 & 22 septembre à Bxl

Realty 21 22 septembre

Rendez-vous les 21 et 22 septembre à Tour & Taxis

02/08/2021 

Les 21 et 22 septembre à Tour et Taxis, Green SURF participera au Realty. L’occasion d’enfin se revoir en présentiel, d’échanger sur vos projets, ou tout simplement de boire un verre ensemble #chaleurprofessionnelle.

Vous souhaitez que l’on se retrouve sur place ? Contactez Camille Herben : c.herben@green-surf.com

Realty

ParRémi Declerck

Retour sur la formation en agricultures urbaines et bâtiments durables

Extrait de la formation en ligne sur les agricultures urbaines

Formation en agricultures urbaines et bâtiment durable

27/04/2021 

2 jours de formation en agricultures urbaines étaient organisées par Bruxelles Environnement. La formation était à destination des pros du bâtiment et de la ville ayant une activité en RBC et plus spécifiquement : les maîtres d’ouvrages professionnel·les et privé·es, les promotrices et promoteurs immobiliers, les entrepreneur·es et les conceptrices et concepteurs.

La formation a l’avantage d’aller d’une introduction théorique à la mise en pratique au travers de cas concrets. On y détaillait pour ce faire les différentes facettes d’un projet en agriculture urbaine  :

  • Stratégie bruxelloise pour une alimentation durable
  • Présentation des différentes techniques de production agricole (de la pleine terre au hors sol)
  • Typologies d’usage
  • Exemples bruxellois, belges, internationaux
  • Réglementation du bâtiment et de l’aménagement du territoire
  • Spécifications techniques : portance, besoin en eau, en énergie, etc.
  • Gestion de l’eau
  • Gestion de l’énergie
  • Approche technique du bâtiment 
  • Sécurité & incendie

Cette formation s’est achevée par un atelier autour de projets personnels d’insertion de l’agriculture urbaine dans le bâtiment : mise en pratique de la formation, échanges entre projets, Q/R, propositions d’amélioration, etc.

La formation en agricultures urbaines n’aurait pas été possible sans l’expertise des différents intervenants :

  • Haïssam Jijakli, du Facilitateur en Agriculture Urbaine, Co-fondateur de Green SURF, Directeur du Centre de Recherche en Agriculture Urbaine et Intégrée de la Faculté Gembloux Agro-Bio Tech
  • Catherine de Zuttere, du facilitateur en Agriculture Urbaine, Co-fondatrice et cheffe de projets chez ERU,  bureau spécialisé en Urbanisme durable
  • Johan Cousin de BIGH
  • Stéphan Truong du Facilitateur Eau
  • Muriel Brandt d’Ecorce
  • Yoram Lipski d’YY Architecture
  • Eddy Mahieu du CSTC
Merci à eux pour leur intervention et à Bruxelles Environnement pour l’initiative et l’organisation
 
ParRémi Declerck

WASABI: l’agriculture urbaine à la pointe

WASABI : l'agriculture urbaine à la pointe

06/10/2020 – Wallonia.be

 

WASABI, c’est la plateforme WAllonne de Systèmes innovants en Agriculture et BIodiversité urbaine. Unique en Europe, cet espace de plus de 5 hectares installé sur le campus de Gembloux Agro-Bio Tech ULiège va permettre de familiariser les citoyens aux nouvelles formes d’agriculture urbaines et péri-urbaines et de les sensibiliser à la biodiversité végétale. Cet outil pédagogique à la pointe de l’éco-innovation a été inauguré le 23 septembre dernier en présence de Sa Majesté le Roi Philippe et du Ministre de l’Economie Willy Borsus.

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